Archives expositions personnelles (M)
L’art qui dialogue avec l’environnement
Extraits du texte d’Eva Prouteau
Un projet artistique a été confié par Les Champs Libres et 40mcube à Benoît-Marie Moriceau pour le bâtiment de Christian de Portzamparc. Conçu par l’artiste en deux volets, l’un est présenté à l’intérieur dans la salle d’exposition, l’autre dans l’espace public, visible également depuis la bibliothèque.
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Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
Le point commun entre les œuvres de Benoît-Marie Moriceau réside dans la prise en compte di contexte dans lequel elles sont présentées ou de l’environnement depuis lequel elles sont visibles, de sa configuration spatiale à son histoire et ses usages, bref la typologie du site. Il aborde par extension des questions de proportion et de point de vue qui interpellent le visiteur dans son expérience physique et ses possibles lectures et interprétations.Chaque projet débute par une recherche préparatoire nourrie de multiples ressources iconographiques et d’histoires relevant de divers domaines de connaissance. Les propositions en résultant sont toujours polysémiques, révélant certains aspects cachés ou discrets du site, offrant une large place au sensible et à l’imaginaire.
Aux Champs Libres, à partir de l’architecture de la structure et de son implantation dans la ville mais aussi de la qualification de cet équipement culturel qui réunit bibliothèque, espace des sciences et musée patrimonial, il développe une exposition en deux volets qui met en jeu des espaces-temps démultipliés. Le titre de l’exposition renvoie à la sensation troublante que l’on peut éprouver lorsqu’on tente de se figurer l’amplitude des échelles des choses et du temps. À l’instar du documentaire Powers of Ten réalisé en 1977 par les designers Charles et Ray Eames, Benoît-Marie Moriceau associe une logique d’échantillonnage à un principe systémique de trame ou de graduation visuelle. Les mathématiques, l'optique, la géométrie, associés à l'imagerie scientifique et à l'art jouent ici un rôle pour aborder des dimensions inconnues et envisager ce qui, par essence, nous est invisible ou mystérieux.
L'exposition s'ouvre avec une vaste toile imprimée déployée sur toute la hauteur et la longueur de l'espace. Uniformément éclairée, elle sert de décor pour quatre modules sous la forme de vitrines ou de dioramas identiques structurellement répartis de manière aléatoire dans l'espace. Des matériaux de construction apparaissent ça et là pour créer une impression d'accumulation et d'échantillonnage d'un paysage synthétique. Celui-ci, conçu par l'artiste tel un collectionneur présentant à travers des objets sculptés et des représentations de lieux et d'architectures la logique de son histoire personnelle, suggère une mise en abyme évoquée par accumulations. La succession des pièces qui se croisent ou se juxtaposent fait écho à une échelle réduite à l'installation réalisée en parallèle par l'artiste dans l'espace public.
Le projet en extérieur consiste à installer durant 6 mois des sources lumineuse visibles en plein jour, à travers une suite de scintillements à la fois intenses et furtifs créant un réseau lumineux dynamique et aléatoire dans le tissu urbain. Le musicien Pierre Lucas a été chargé de concevoir une composition muette servant de trame pour les déclenchements des flashes lumineux. Le dispositif s'est appuyé sur les principes de partitions visuelles de John Cage et des phénomènes naturels tel le mode de communication des lucioles. Une fréquence est intégrée à chaque dispositif avec un déclenchement programmé aux heures d'ouverture de la bibliothèque, jouant en boucle avec un décalage temporel déclenchant l'effet aléatoire de la composition de l'ensemble. L'artiste a souhaité s'appuyer sur une situation contextuelle et sur le hasard. Il a lancé un appel à participation via les réseaux sociaux et la presse locale pour inciter les habitants apercevant la bibliothèque depuis leur domicile à se manifester. Dans un périmètre de 1 500 mètres de distance, une vingtaine de sites ont été ainsi choisis pour installer les dispositifs qui constituent l'installation. Dans la bibliothèque des Champs Libres, le lecteur au travail ou recherchant un ouvrage pourra à l'occasion discerner ce signal. Ces manifestations visuelles dans l'espace public relèvent ainsi à la fois d'un acte artistique que d'un ensemble de contributions associées dans une orchestration silencieuse.
Benoît-Marie Moriceau, The Relative Size of Things and
the Vertigo of the Infinite
Les Champs Libres, Rennes
16.06 - 04.11.2018
© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2007 - 2018. Tous droits réservés
Exposition du 16 juin au 4 novembre 2018. Les Champs Libres, 10 cours des Alliés – 35000 Rennes. Tél.: +33 (0)2 23 40 66 00. Ouverture du mardi au vendredi de 12h à 19h, samedi et dimanche de 14h à 19h.
