Communiqué de presse


Erik Samakh, qui occupe une place singulière dans le monde de l’art, « privilégie le vivant sous toutes ses formes, de la matière vive du monde animal ou végétal aux composants naturels rendant la vie possible ou résultant de ses mécanismes d’expansion. La lumière solaire, le vent, l’hygrométrie, la température, les variations atmosphériques, ainsi se découvrent directement opératoires dans maintes installations : cannes sonores, flûtes solaires, panneaux solaires éclairants, sculptures d’eau, bassin d’accueil pour batraciens, etc. (in Paul Ardenne, Art, le Présent, Paris, 2009, p.324).


Á Embrun, Erik Samakh explore encore un peu plus ces aspects, dans un jardin, avec un nouveau projet de serres solaires. Ce jardin que l’artiste investit surplombe la vallée de la Durance aux pieds d’Embrun mais également la plaine dite du Roc en référence au Roc sur lequel la ville est construite. Ce lieu qui tient place de belvédère est un espace privilégié pour dominer le paysage, le considérer de façon calme et attentive. Le jardin, bien plus qu’un simple support ou simple lieu, devient, grâce à l’implantation éphémère de serres solaires, un moyen de révéler l’espace environnant constitué d’un formidable site naturel et d’éléments architecturés. Comme toujours chez Erik Samakh, le lieu, le territoire accueillent et révèlent le travail de l’artiste ; ils sont et font l’installation.


Une serre dite « de jour » dialogue avec une serre dite « de nuit » sur le site. La première, véritable fontaine solaire, reproduit au plus près les conséquences de l’effet de serre. A l’intérieur, condensation, ruissellement d’eau sur les parois transforment la serre en un objet bouillonnant, quasi opaque au devenir incertain. La deuxième est conçue comme un écrin lumineux et mystérieux, poétique et inaccessible, à l’intérieur de laquelle dansent des lucioles dès la tombée de la nuit...


Ces deux « structures autonomes », grâce à la technologie des capteurs solaires, résultent d’un temps important de recherches et d’expérimentations. Elles font état d’un mystère latent et d’une certaine fragilité et nous engagent dans une relation privilégiée avec l’environnement naturel.


Visuels de la Sphère de nuit, Erik Samakh, jardin du Roc, Embrun, 2010. Photos: Anthony Morel


 Sphère de nuit, Erik Samakh, jardin du Roc, Embrun, 2010. Photo: Anthony Morel  Sphère de nuit, Erik Samakh, jardin du Roc, Embrun, 2010. Photo: Anthony Morel

Une troisième serre « participative » a été lancée le jour du vernissage : l’artiste a travaillé durant une période pendant sa résidence avec des personnes volontaires à la construction de cette nouvelle structure à Embrun.


Exposition du 4 juin au 7 novembre 2010. Les Capucins centre d'art contemporain, jardin du Roc - 05200 Embrun. Tél. pour informations : +33 (0)4 92 44 66 20. Entrée libre et gratuite.

© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2012. Tous droits réservés

Erik Samakh, Effets de serre à Embrun

Archives expositions personnelles France

Archives expositions personnelles (S)

  Erik Samakh, Effets de Serre
  Jardin du Roc, Embrun
  04.06 - 07.11.2010