Archives expositions personnelles France
Archives expositions personnelles (N-O)
Communiqué de presse
L’installation Témoin hybride est l’aboutissement d’une résidence de 5 mois à Paris de l’artiste indonésien Eko Nugroho. Il mêle aux techniques traditionnelles (batik, broderie) celles de la contre-culture : peinture murale, graffiti, bande dessinée, film d’animation. L’association inattendue de ces deux registres crée un environnement fantasmagorique, déploiement de l’espace mental de l’artiste. De petites saynettes drôles ou absurdes, entre science-fiction et manga, nous parlent du quotidien : la déambulation, les rencontres, l’engagement politique, la corruption, le désir... Témoin hybride est une scène de théâtre proliférante accessible à tous. Plutôt qu’asséner des certitudes ou produire des objets, il crée les conditions d’un échange le plus large possible, qu’il soit politique, économique ou culturel.
Eko Nugroho sillonne Paris comme il sillonne Yogyakarta, la capitale culturelle de l’île de Java où il vit. Il capte le bruit et la fureur de la rue, les jeux de regard, d’identité, les attitudes. Il traduit ces flux dans ses dessins et espaces qui envahissent l’espace de la salle d’exposition.La multiplicité des identités est au centre de son oeuvre. Les relations humaines passent par l’image que nous affichons. Chacun d’entre nous a plusieurs facettes, selon qu’il est au travail, en famille, avec des mais, le soir ou la journée. Paires d’yeux, masques et costumes fantastiques, disent notre relation au territoire (cheminées, montagnes), à la nature (animaux, plantes, chimères), aux autres.
Eko Nugroho, Témoin hybride
Musée d’art moderne de la Ville de Paris
13.01 - 21.03.2012
© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2012. Tous droits réservés
Exposition du 13 janvier au 21 mars 2012. Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, 11 avenue du Président Wilson - 75116 Paris. Tél.: +33 (0)1 53 67 40 00. Ouverture du mardi au dimanche de 10h à 18h. Cette exposition en salle 17 est gratuite.
Le travail d’Eko Nugroho est profondément ancré dans l’univers urbain. Depuis dix ans, il édite la revue de bande dessinée Daging Tumbuh ouverte aux artistes de tous bords, dirige une entreprise de vêtements qu’il customise et fait réaliser par les laissés-pour compte de son quartier, dans une Indonésie qui peine à trouver une stabilité économique. Eko travaille in situ, collabore avec les communautés locales, occupe toutes les surfaces qui lui sont confiées, de la façade de la Sucrière lors de la Biennale de Lyon en 2009 à l’espace Louis Vuitton l’été dernier.