Extraits du communiqué de presse
Le Jeu de Paume présente à Paris du 26 février au 12 mai une exposition dédiée à Adrian Paci, Vies en transit. Elle rassemble des œuvres très diverses (vidéos, installations, peintures, photographies et sculptures réalisées par l'artiste d'origine albanaise depuis 1997 et montre les nombreux chassés croisés qu'il opère entre ces différents modes d'expression et médiums.
Exposition du 26 février au 12 mai 2013. Le Jeu de Paume, 1 place de la Concorde – 75008 Paris. Tél. : 01 47 03 12 50. Ouverture le mardi de 11h à 21h, du mercredi au dimanche de 11h à 19h.
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Le travail d'Adran Paci met en exergue l'un des paradoxes de l'intelligence humaine qui consiste à rendre compte de la réalité à travers l'irréalité. Souvent inspiré par des sujets qui lui sont proches, des histoires issues de sa vie quotidienne, il les fait glisser poétiquement vers une fiction, qui, à son tour, produit une ou plusieurs réalités plus larges. Sa démarche se caractérise également par sa capacité à mettre en tension le conflictuel et le merveilleux. Avec un certain romantisme, il est conscient des enjeux qui existent entre la création contemporaine et de possibles formes de résistance. Sa formation de peintre transparaît dans ses vidéos et ses photographies, où la lumière et le clair-obscur tiennent une place symbolique. Il a également pour le portrait un attrait particulier dont il fait un usage magistral dans les vidéos Centro di Permanenza Temporanea (2007) et Electric Blue (2010).
En 1997, Adrian Paci fuit avec sa famille les violentes émeutes en Albanie vers l'Italie. Il abandonne alors temporairement la peinture et la sculpture pour adopter la vidéo, explorant de nouveaux langages et les moyens d'expression cinématographiques. Son expérience de l'exil, le choc de la séparation et l'adaptation à un nouveau lieu définissent le contexte de ses premières vidéos, à travers lesquelles il tente de retrouver les racines de son passé. Progressivement ensuite, il se détache de son vécu personnel pour traiter de l'histoire collective, dans des projets qui mettent l'accent sur les conséquences des conflits et des révolutions sociales, et qui révèlent comment l'identité est conditionnée par le contexte socio-économique. Travaillant avec des acteurs non professionnels, des hommes et des femmes dans leurs difficultés, il explore la plupart des problèmes existentiels et sociaux de notre époque : migration, mobilité, perte, déplacement, mondialisation, identité culturelle, nostalgie, mémoire...
Conjointement à une sélection d'oeuvres anciennes (Albanian Stories, 1997 ; Home to go, 2001 ; Piktori, 2002 ; Vajtojca, 2002...), Andrian Paci présente des œuvres récentes, comme The Encounter (2011), Inside The Circle (2011) et The Column, une installation vidéo spécifiquement réalisée pour son exposition au Jeu de Paume, accompagnée par la colonne en marbre présentée à droite de l'entrée dans le jardin des Tuileries. The Column est une réflexion sur la vitesse à laquelle l'offre et la demande doivent être satisfaites dans l'économie contemporaine. Prétexte à un voyage poétique entre l'Orient et l'Occident, l’oeuvre montre la transformation subie par un bloc de marbre depuis son extraction d'une carrière en Chine, jusqu'aux longues semaines de son transport en mer durant lesquelles des sculpteurs le façonnent en une colonne romaine.
Adrian Paci, The Column [La Colonne] 2013. Vidéo couleur, son, 25'40''. Coproduction Jeu de Paume, Paris ; Trondheim Kunstmuseum, Trondheim ; PAC Padiglione d'Arte Contemporanea, Milan ; Röda Sten Konsthall, Göteborg ; Musée d'art contemporain de Montréal ; NCTM e Arte, Milan ; Unicredit Bank, Milan ; TICA, Tirana ; Vulcano, Venise.
Courtesy kaufmann repetto, Milan, et Galerie Peter Kilchmann, Zurich. © Adrian Paci 2013
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26.02 - 12.05.2013