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Communiqué de presse

Avec ce projet à long terme présenté un peu partout dans le monde, Asa Sonjasdotter se penche sur la relation entre les hommes et les plantes dans l'agriculture moderne. Il ne s'agit pas uniquement de faire pousser ses propres aliments, ici 12 variétés anciennes de pommes de terre, mais de cultiver une conscience partagée des inquiétudes portant sur nos conditions de vie.










































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Asa Sonjasdotter, Haute diversité. Par le prisme de la patate

© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2014. Tous droits réservés

Exposition du 18 au 26 octobre 2014. CentQuatre Paris, 104 rue d’Aubervilliers - 5 rue Curial - 75019 Paris. Tél.: +33 (0)1 53 35 50 00. Ouverture du mardi au samdei de 11h à 23h, dimanche et lundi de 11h à 20h.

Et si nous questionnions notre histoire commune à partir de la pomme de terre? En s'intéressant à sa culture, à sa circulation, à sa préparation, à sa dégustation et à la création de nouvelles rencontres délicieuses avec des variétés connues depuis plusieurs siècles …

Pour ce projet, 12 variétés datant de l'époque de la Révolution française — quand ce tubercule s'est largement répandu en France — seront cultivées, malgré, pour la plupart, l'interdiction de leur libre circulation hors de l'Hexagone: selon la réglementation de l'Union européenne, celles-ci sont en effet trop diverses génétiquement pour les méthodes de culture actuelles. Leur culture se pratiquera dans des fermes biologiques et des jardins urbains dans et autour de Paris.

Pour l'artiste Asa Sonjasdotter (née en Suède, résidant à Berlin), il ne s'agit pas uniquement de faire pousser ses propres aliments, mais de cultiver une conscience partagée des inquiétudes portant sur nos conditions de vie: un lieu de production, d'échange de matière autant que de connaissances. Avec
Par le prisme de la patate, un projet à long terme présenté partout dans le monde (Etats-Unis, Allemagne, Roumanie …), Asa Sonjasdotter se penche sur la relation entre les hommes et les plantes telle qu'elle se manifeste dans l'agriculture, au long de la modernité.

L'engagement artistique d'Asa Sonjasdotter s'étend, pour la plupart de ses œuvres, dans le temps, pour suivre l'évolution des participants impliqués et des sujets de recherche. Ainsi, le site d'exposition fonctionne souvent comme un véritable lieu d'échanges de matière et de connaissance autant que comme une métaphore des conditions de vie.

L'art est souvent érigé comme figure d'opposition contre une tyrannie de la majorité, d'une uniformisation de la pensée: à notre époque, c'est en s'alliant avec une réflexion sur l'alter-mondialisme que l'art éclot dans ses formes les plus ludiques comme ici par l'image de la pomme de terre. Le lien social devient primordial en temps incertains, la pomme de terre était par exemple cultivée dans le jardin des tuileries pour nourrir les parisiens durant les événements de La Commune en 1871. L'engagement écologique de l'artiste devient un véritable questionnement sur les modèles économiques appliqués à l'agriculture.

Le parcours éclectique de l'artiste nous éclaire sur ses méthodes de travail: suite à des études des à l'académie royale danoise des beaux arts à Copenhague, elle a été membre fondatrice de Women Down the Pub, un groupe féministe d'art et d'action qui opère dans le cadre du débat actuel autour du genre entre 1996 et 2006 puis professeure à l'Académie d'Art Contemporain de Tromso, en Norvège. Elle a exposé ses différents travaux aux Etats Unis, au Japon, en Suède et à Berlin, sa ville résidente.


Asa Sonjasdotter, Par le prisme de la patate, 2014. Courtesy Le Centquatre, © Asa Sonjasdotter

Asa Sonjasdotter, Par le prisme de la patate, 2014. Courtesy Le Centquatre, © Asa Sonjasdotter


  Asa Sonjasdotter, Haute diversité. Par le prisme de la patate
  Le CentQuatre, Paris

  18.10 - 26.10.2014