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 Caroline Prisse, La Chaufferie, Strasbourg

Communiqué de presse


La faisabilité de la nature, la faisabilité de l’homme


Un bloc de béton gris foncé qui émerge soudainement d’un bout de forêt au milieu d’un champ. Un vieil olivier transporté à travers la brume du matin sur un camion. Caroline Prisse y voit une beauté sans précédent, moderne et futuriste. Une beauté qui associe à la fois puissance et vulnérabilité. C’est presque un nouveau langage visuel  dans lequel il est évident que des objets créés par l’homme (artificiels) se lient aux formes naturelles de manière logique. Ce langage associe l’abstrait à des éléments physiques, il défie la raison et rend l’impensable visuellement évident.

C’est à travers ce langage que les œuvres de l’artiste prennent leur sens.


Caroline Prisse essaie d’établir des sens inédits en construisant des liens entre l’artificiel et le naturel qui semblent parfaitement illogiques au premier abord. Dans ses œuvres, elle utilise des références récurrentes pour signifier l’artificiel (« man-made ») : verre de laboratoire, carte routière, extraction du pétrole et du gaz…


Le verre de laboratoire est récurrent dans son travail. Il évoque l’idée que nous faisons des recherches et que  quelque part, quelqu’un cherche à comprendre activement la manière dont l’homme est lié à la nature. Caroline Prisse crée donc une forêt artificielle de verre de laboratoire comme représentation de notre temps : certes manipulée par l’homme, mais fragile et mise en question. La carte routière quant à elle représente notre capacité à associer une abstraction pure à une réalité tangible : en acceptant les conventions et les règles, l’homme peut se rendre n’importe où en suivant des traits et des couleurs.


Elle découpe une carte routière, la colle sur un plateau à côté d’un schéma des vaisseaux sanguins humains et observe que leur interface est presque homogène. Cela étonne l'artiste mais révèle pourtant une logique presque mathématique.


La relation entre l’homme et la nature est le moteur qui guide son travail. Elle s’interroge sur la manière dont la nature devient à la fois de plus en plus dépendante de l’homme mais également une partie de notre environnement artificiel. Comment le corps humain va-t-il se positionner face à cette mutation ?










 

Exposition du 17 novembre au 17 décembre 2011. La Chaufferie Galerie de l’Ecole supérieure des arts décoratifs de Strasbourg, 1 rue de l’Académie - 67000 Strasbourg. Tél.: +33 (0)3 69 06 37 77. Ouverture du mardi au samedi de 15h à 19h.

Caroline Prisse, Into the woods, papier découpé, 115 x 155 cm, 2005

Ci-dessus : Caroline Prisse, Into the woods, papier découpé, 115 x 155 cm, 2005
Ci-dessous : Caroline Prisse, No x-mas, pyrex, certaines parties argentées, 2011

Caroline Prisse, Chemical Plant 1, pyrex argenté, 2011

 Caroline Prisse
  La Chaufferie, Strasbourg
 17.11.2011 - 11.03.2012