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L’art qui dialogue avec l’environnement

Cécile Le Talec mène en étroite relation un travail d'exploration sonore et plastique. Munie d'un enregistreur lors de ses voyages préparés ou indéfinis, en quête d'inconnu aux quatre coins du monde, elle capte l'atmosphère du site à travers des paroles, des sons, des parfums, des images, les aléas du climat, du vent et de la lumière. Menant également une recherche linguistique, elle s'intéresse depuis plusieurs années aux langues non verbales, sifflées, bourdonnées, utilisées couramment dans certaines populations. Leur capture constitue une matière sonore et mélodique de recherche qu'elle met en espace, sollicitant régulièrement le concours de compositeurs et d'électro-acousticiens. Des images sonores composites aux propriétés acoustiques diversifiées sont ainsi récoltées pour restituer un paysage d'écoute au travers de réalités et fictions (re)composées, ensuite transcrites dans une transcription visuelle.

Aux Tanneries, Cécile Le Talec transforme le sol de la Verrière en un longiligne tapis de sable blanc où s'inscrivent d'innombrables motifs géométriques et symboles tracés au pigment noir de vigne, inspirés des écritures inscrites dans le sable du désert et des motifs tissés par les femmes berbères, indéchiffrables au tout venant. Le parcours visuel est environné de la bande son dont il restitue certains échos, dans des récits entrelacés, comme autant de points de vue sur une culture spécifique et son territoire d'ancrage.

Pour en savoir plus sur la fabrication des tapis du Haut-Atlas

L'art du tapis est pratiqué dans plusieurs régions du Maroc, exclusivement par les femmes. Dans les villages berbères du Haut-Atlas, la vie reste fidèle à un mode de vie ancestral, qui représente pour eux un héritage culturel qu'il faut à tout prix préserver.  Chaque tradition du tapis est ainsi faite d'un répertoire de formes et de combinaisons constituant un véritable langage visuel dévoilé de génération en génération.

Si les tapis berbères se différencient d'une province d'origine, d'une région ou d'une tribu à l'autre, avec des variations de techniques, de motifs et de couleurs, un alphabet de formes commun se manifeste. Mais dans la chaîne montagneuse du Haut-Atlas, la vie sédentaire est plus propice à l'introspection, représentée dans le tapis par la couleur et l'organisation centrale, mais aussi dans des pièces à la décoration presque exclusivement en noir et blanc. Ces tapis sont connus sous les noms de tapis Glaoui, tapis Azila, tapis de Taznakht et tapis de Ait Ouaouzguite.

Dans cette chaîne montagneuse du centre du Maroc, le tissage du  tapis  a quelque chose de particulier. Il faut ici signaler que la musique, le chant et la danse dans la communauté berbère ne sont autorisés que lors des fêtes villageoises très cadrées, et proscrits dans la vie courante.

Le tissage n’est ainsi pas une simple activité domestique ou à but commercial mais un véritable loisir pour les femmes qui le pratiquent durant leurs temps libres, entourées de leurs voisines ou amies, et dévoilent en ce cadre leurs secrets intimes en mots et motifs.  

Il existe une grande variété de tapis dans cette région du Maroc. Certains sont composés d’une multitude de champs ornés de motifs géométriques ou figuratifs tandis que d’autres présentent un grand champ central orné d’un médaillon. Les techniques de tissage varient également car certains sont à poils ras et d’autres à points noués. La véritable artisane du tissage orchestre chaque nouvelle composition sans patrons ni dessins de projet, ce qui suppose une maîtrise de son langage, une capacité d'abstraction et un savoir-faire haut de gamme. À travers cette pratique, l'art du tapis en Haut-Atlas se rapproche de la musique avec sa qualité rythmique et sa réalisation dans le temps, toujours unique à travers le choix des techniques et matières utilisées.

D'où l'intérêt manifesté pour ces pratiques par Cécile Le Talec, qui a souhaité orchestrer une musicalité, des sonorités spécifiques glanées lors de ses rencontres sur place avec les graphismes des tissages et traces des habitants du Haut-Atlas marocain, avec des écoutes variées et une promesse de pas dansés.

Une autre œuvre de Cécile Le Talec est à découvrir dans le parc de sculptures des Tanneries. La grande pièce ouverte Folies mélodiques a été créée initialement en 2019 pour l'extérieur du château de Bouges en région Centre – Val de Loire. Ses multiples découpes de métal blanc propices à la déambulation sont environnées de bruitages provenant de l'enregistrement des pulsations électriques végétales, des sondes de croissance des arbres et des chants d'oiseaux, suscitant un moment de parfaite contemplation.

Autour de l’exposition

>> le samedi 21 novembre, à 15h30

Alors que l’appréhension d’Atlas / Partitions silencieuses dans ses multiples facettes naît du mouvement du visiteur, son cheminement croisera la performance du danseur et chorégraphe David Drouard (compagnie DADR basée à Laval), spécialement conçue pour l’exposition et intitulée Partition dansée. Sublimant le caractère éphémère de l’œuvre de Cécile Le Talec, la danse de David Drouard viendra en effleurer les signes, les fouetter et les balayer au gré de leurs alignements, dans la multiplication de leurs arabesques, effaçant ainsi les partitions silencieuses au terme de ses échappées. Un enregistrement vidéo de cette disparition – tempête de sable – sera diffusé dans l’espace de la Verrière sur les dernières semaines de l’exposition.

Cécile Le Talec, Atlas - Partitions silencieuses

Les Tanneries, Amilly

11.10 - 13.12.2020

 

 

 

 

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Retour visite de presse

Cécile Le Talec est invitée cet automne à investir l'espace de la Verrière du centre d'art Les Tanneries à Amilly. Avec Atlas - Partitions silencieuses, l’artiste y déroule un parcours à la fois visuel et sonore issu d'un travail au long cours mené en 2019 et 2020 dans le Haut-Atlas marocain.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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jul 1 à 2h10 PM

Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent

En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.

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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.

Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.

Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.

À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.

Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…