Archives expositions personnelles (L)
L’art qui dialogue avec l’environnement
Communiqué de presse
La Traverse centre d'art contemporain présente à Alfortville du 28 septembre au 10 décembre une exposition de Cécile Le Talec intitulée Le silence des angles morts, avec des œuvres récentes ou créées in situ pour l'exposition. De salle en salle se déroule un jeu dévoilant de manière toujours subtile des musiques et des sons, inaudibles ou rivalisant entre eux dans des immersions très techniques et précisément coordonnées.
Dossiers
Récents
Résultats de la recherche Supprimer Déplacer Spam Plus
Recherche
Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.
.
Exposition du 28 septembre au 10 décembre 2016. La Traverse centre d’art contemporain, 9 rue Traversière – 94140 Alfortville. Tél. : 01 56 29 37 21. Ouverture du mercredi au samedi de 15h à 19h et les mercredis midi de 12h30 à 14h.
La démarche de l’artiste : éprouver et retranscrire en espace. Cécile Le Talec explore des espaces intermédiaires, entre visible et invisible, entre sons et silence, entre mouvement et disparition du geste. Elle rencontre depuis de nombreuses années des linguistes, des phonéticiens, des musiciens, des compositeurs pour mettre en œuvre un laboratoire art et sciences où elle produit des œuvres polymorphes entre le plastique et le mélodique, aux confins de la langue, du chant et du paysage. "Les angles morts, points aveugles du regard qui ne se découvrent qu’à la faveur d’un déplacement, constituent pour Cécile Le Talec des modèles d’illusion optique pour l’élaboration de ses dispositifs, au sein desquels le dynamisme se fait précisément condition d’une révélation plastique." (extrait du texte de Florian Gaité écrit pour l’exposition).
Confrontations sonores et visuelles. Dans la grande salle du centre d’art, un vaste écran projette Vortex sound, une vidéo avec son réalisée en mer à Naruto au Japon. Le tourbillon de Naruto est l'un des trois plus importants au monde, présent déjà sur des peintures du célèbre peintre Hiroshige. La vidéo ne peut se découvrir de plus près qu'en arpentant un "plancher chantant", dispositif sonore et numérique inspiré du "parquet rossignol" du Palais de Nijo à Kyoto. On y entend en marchant les sons des langues sifflées, langues miroirs utilisées par quelques communautés dans le monde, explorées par l'artiste aux Canaries, au Mexique et en Chine. Divers éléments sonores se déclenchent lors du passage du visiteur sur le parquet, dialoguant avec la bande enregistrée de la vidéo. En vis-à-vis de la projection, faisant écho à ses turbulences marines, se balancent trois Toiles flottantes réalisées à partir de toiles de parachute avec la technique également japonaise du suminagashi (encres qui flottent sur l’eau en mouvement). La sculpture suspendue Dièse réalisée avec des archets de violons et de contrebasses tressés introduit la suite de l'exposition.
Dans les autres salles. On découvre un alignement de 23 "livres" découpés dans des tranches de bois bordées de noir aux titres gravés sur la tranche, à peine déchiffrables - l’installation est d’ailleurs dans l’exposition à s’intituler humoristiquement Sans titre. Ceux-ci, néanmoins bien présents, résument à leur façon l'exposition et plusieurs mots y évoquent la musique : refrains, accords, note, voix ou rhapsodie. À proximité, les deux gravures sur verre Loop utilisent des disques vinyl. Trois grands pavillons de céramique ressemblant à des phonographes diffusent les sifflements du vent. Dans la petite salle, Blue Time Room a été réalisée in situ pour l'exposition avec des panneaux photographiques réalisés sur tous les murs en cyanotype dans les profonds tons bleus indissociables de cette technique. Un enregistrement sonore commente cette installation, dont le ruban de plomb Paroles suspendues accroché dans la pièce suivante grave dans l'ombre toutes les paroles. À proximité, la mystérieuse vidéo Electronic Counterpoint matérialise fidèlement une composition de Steve Reich sans le moindre son. L’ombre projetée du discret Objet séditieux nous ramène au Japon et à ses sabres emblématiques. Trois Partitions Cages évoquent le plancher chantant de la grande salle, des dessins d’oiseaux remplaçant les notes sur une partition aux lignes décalées. Franchir la dernière porte du centre d’art permet de découvrir Gisante, une vidéo projection sonore montrant une guitare en train de brûler.
Commissaires de l’exposition : Bettie Nin et Cédric Taling
© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2016. Tous droits réservés