Archives expositions personnelles France

Archives expositions personnelles (P-Q)

Communiqué de presse

À l’occasion de la parution d’une importante monographie le concernant éditée par les Editions Toluca, le FRAC Auvergne invite Eric Poitevin à occuper l’ensemble de ses espaces d’exposition. Publié avec le soutien du FRAC Auvergne, de la Villa Médicis et de la galerie peter Freeman Inc., ce livre s’apparente davantage à un catalogue raisonné qu’à un catalogue d’exposition. Avis aux amateurs, ses 400 reproductions permettent en effet de prendre la mesure du parcours de l’artiste depuis le début des années 1980 jusqu’à ses dernières séries photographiques.











































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L’exposition d’Eric Poitevin au FRAC Auvergne, sans être rétrospective, présente un panorama de l’œuvre du photographe couvrant 25 années de création, des portraits de religieuses réalisés lorsqu’il fut pensionnaire de la Villa Médicis en 1990 jusqu’aux travaux les plus récents sur les oiseaux suspendus et les plantes.

« Je ne pense pas que la photographie (et la mienne en particulier) rejoue une histoire de la peinture. La peinture, me semble-t-il, a définitivement changé de trajectoire avec l’apparition de la photographie et la photographie doit avoir la sienne, propre. […] Il ne s’agit pas pour moi d’esquiver la peinture. J’ai une relation réelle et forte à celle-ci tout en me sentant résolument photographe et sans aucun complexe, gaiement. Je fabrique des images qui répondent très souvent à d’autres images appartenant à l’histoire de la photographie. Oui, il y a une histoire de la photographie. Quelques intellectuels aux formations solides tels que jean-François Chevrier ou Michel frizot (certes dans un genre et des attitudes différentes) ont pris en charge vaillamment cette question au début des années 1980, étoffant considérablement une histoire jusqu’à embryonnaire et schématique. Au passage, je dirais qu’après cette avancée spectaculaire et passionnante, irréversible, le relais n’a pas été assuré à ce niveau de questionnement ou alors trop discrètement. Le champ me semble à nouveau déserté…

[...] Au sujet des « natures mortes » par exemple, bien sûr que je regarde Chardin mais plus encore celles de Paul Outerbridge ou d’Irving Penn faites dans les années 1980. Et, pour retourner dans un siècle que je regarde beaucoup, les photographies dites primitives montrant des objets dans une nudité hors de la portée de la peinture, par essence. Puis des photographes, disons de second plan mais non négligeables à mes yeux, comme August Kotzsch ou Cuvelier. Mes images d’entrelacs de végétaux, de sous-bois ou de certains arbres se souviennent autant de Le secq, Stieglitz que de Callahan en passant par certaines images de Raoul Hausmann. Et, si la plupart des visiteurs reconnaissent « l’origine du monde » dans mes photographies de pubis, j’ai également et peut-être surtout en tête les vues stéréoscopiques de Belloc… ».

Éric Poitevin, entretien avec Jean-Charles Vergne, directeur du FRAC Auvergne, commissaire de l’exposition.

Eric Poitevin, FRAC Auvergne, Clermont-Ferrand

© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2014. Tous droits réservés

Exposition du 27 septembre 2014 au 14 janvier 2015. Fonds régional d’art contemporain d’Auvergne, 1 rue Barbançon - 63000 Clermont-Ferrand. Tél.: +33 (0)4 73 93 50 00. Entrée libre tous les jours sauf lundis et jours fériés, 24 et 31 décembre, de 14h à 18h du mardi au samedi, de 15h à 18h le dimanche.

  Eric Poitevin
  FRAC Auvergne, Clermont-Ferrand

  27.09.2014 - 04.01.2015