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L’art qui dialogue avec l’environnement
Communiqué de presse
À l’ère de l’anthropocène, Florent Lamouroux choisit de reconsidérer le visible et l’enfoui pour en faire ressortir l’intrication du règne du vivant. Engagé dans une économie de moyens, il utilise son propre corps et des matériaux anodins, toutefois symboliques de nos sociétés.
L’artiste réalise sa troisième exposition à la galerie Isabelle Gounod avec des œuvres témoignant d’une évolution de sa pratique. Dans CorpsEcorce, l’identitaire et le territoire sont traités ensemble, avec des correspondances entre la peau humaine et celle de la terre. Ces analogies permettent de considérer notre biosphère dans son ensemble et d’évoquer les concepts de transformation et de cycle. Les abysses révélés par les altérations de surface évoquent l’aspect protéiforme et changeant de l’univers, comme autant d’émergences singulières.
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Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
Les Cartographies (2019-2020) représentent des paysages anthropomorphes recouverts de bitume, matière organique, s’élevant avant de se désintégrer et regagner les couches sédimentaires originelles. Tels des sédiments, les reliefs hybrides plus mystérieux des séries Cartographies éruptives (2021) et Cartographies telluriques (2021) affichent quant à eux une dimension plus sculpturale. Ces vues en coupe de strates lithosphériques, socles de la vie, rendent compte de la perméabilité et porosité de la matière.
Des figures uniformisées, disposées de façon sérielle, dialoguent en négatif. Les formes humaines en céramique émaillée de l’oeuvre Érosion (2021) ancrées, figées dans un sable noir, sont le contrepoint de celles de Débordement qui semblent émerger de la surface d’un bitume. Les corps évoquent ici les synergies millénaires entre la matière minérale, organique et les éléments.
La réplique plastifiée du corps de l’artiste, fil rouge de son oeuvre (Déconditionnement, 2018, Autoproduction, 2016, Posturb, 2013), ici en position foetale, devient allégorie de la transmutation des états de la matière, incarnant les différents instants du cycle géophysique : de son dos, déchirant sa peau de plastique (scotch et sacs poubelle), des volumes surgissent, se solidifient avant de se corroder.
Faisant le lien entre le micro et le macroscopique, les Boules à neige (2019-2021) deviennent métaphore d’un paysage terrestre en métamorphose. Malgré leur apparence divertissante, ces imitations de gadgets touristiques portent en elles un message de mauvais augure, préoccupant, voire inquiétant. En effet, les particules de plastique qui s’agglomèrent à la surface de l’eau démontrent la capacité d’adaptation et d’intégration de cette matière qui, depuis des décennies, fabrique insidieusement de nouveaux continents totalement pollués.
Les Microcosmes (2021-2022) constituent une série de paysages miniatures dont chaque pièce est sujette à des transformations de matières premières soumises à différents gestes et éléments (feu, eau, air) qui en modifient les états. Le plastique et le bitume font irruption dans ces représentations de terre cuite, de roche et de verre. Leur apparence nous dupe, témoignant ainsi du caractère artificiel du visible.
Florent Lamouroux intervient sur l’apparente superficialité du monde qui nous entoure et met à jour toute la richesse de ses entrailles. « La surface est plastique. Peut-être n’a-t-elle d’autres buts que de mettre en forme la profondeur pour mieux la révéler. Il y a à la surface toute l’épaisseur du monde : dans ses creux, nos bosses, dans ses saillies, nos failles et ce qui coule en nous est à la terre ».
Exposition du 12 février au 12 mars 2022. Galerie Isabelle Gounod, 13 rue Chapon – 75003 Paris. Tél.: + 33 (0)1 48 04 04 80. Ouverture du mardi au samedi de 11h à 19h.
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