Archives expositions personnelles (M)

L’art qui dialogue avec l’environnement

Pour le château de Rochechouart, Helen Mirra a souhaité revenir sur son parcours, de manière non chronologique, avec une sélection d’une trentaine d’oeuvres depuis le milieu des années 90 jusqu’à aujourd’hui, pour offrir une place prépondérante à la marche qu’elle définit comme une activité modeste et libre.

L’artiste enregistre le paysage avec une certaine esthétique du fragment mais ses oeuvres ne cherchent pas à nous redonner une cartographie du réel. Elles sont une série d’invitations à réfléchir aux actions que nous accomplissons chaque jour, à la signification de nos décisions et aux conséquences qu’elles entraînent sur nous-mêmes et sur notre environnement. Le bois, la toile, la laine, les cartes, la pellicule, sont ses outils pour filer la métaphore du chemin, associé au ruban, celui de la machine à écrire, du film analogique, des petits carrés d’étoffe qu’elle coud à la suite les uns des autres…

Le titre de l’exposition renvoie de manière poétique à l’idée d’impermanence et de passage du temps mais il se réfère également à la place accordée par Helen Mirra dans son processus créatif à l’incorporation. Il ne s’agit pas seulement selon les mots de l’artiste « d’être dans le vent mais d’être le vent lui-même. L’élément «vent» en sanskrit «vata», ce qui fait bouger les choses ».

A travers cette invitation, le musée souhaite renouer avec certaines expositions fondatrices du lieu portant un regard poétique et radical sur l’expérience du paysage comme Wolfgang Laib en 1989, Richard Long en 1990 ou encore Michelangelo Pistoletto en 1993. Son travail n’est pas sans évoquer, formellement, celui de Joseph Beuys, sur le versant de l’implication écologique notamment. Il se caractérise avant tout par l'économie de moyens qu'elle met en œuvre, par la simplicité des matériaux qu'elle emploie et des techniques qu'elle leur applique.

Helen Mirra est née en 1970 à Rochester (New York) où elle a étudié au Visual Studies Workshopet, puis au Bennington College et à l’Université de l’Illinois à Chicago. Elle vit et travaille à Muir Beach en Californie. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions internationales parmi lesquelles Renaissance Society à Chicago en 2001, le Whitney Museum de New York en 2002, KW Institute for Contemporary Art à Berlin, Bonner Kunstverein en 2011, Culturgest à Lisbonne en 2014 ou plus récemment le Museo de Arte Zapopan au Mexique en 2020. Son travail a été également montré lors de la 50e Biennale de Venise en 2003, à la 30e Biennale de São Paulo en 2012 et à la 12e Biennale de La Havane en 2015. Helen Mirra a reçu la bourse du Guggenheim en 2020.

Les pensées sauvages – Regard sur la collection photographique

En écho à l’exposition personnelle d’Helen Mirra, le Musée d’art contemporain de la Haute-Vienne présente du 25 février au 6 juin sur l’ensemble de son premier étage une exposition collective issue de sa collection photographique, centrée sur le rapport au paysage. Depuis plus de 30 ans, le musée développe en effet un axe tout particulier autour du paysage.

Le paysage se définit avant toute chose comme une étendue couverte par le regard. Il met en présence un lieu et un spectateur, se définit alors comme une structure, fruit pluriel de notre regard et de notre rapport au monde. Empruntant son titre à l’ouvrage La pensée sauvage de Claude Lévi-Strauss publié en 1962, l’exposition « Les pensées sauvages » explore l’idée de paysage comme une structure sensible, un langage, et cherche à multiplier les points de vue, les catégories et les oppositions.

Helen Mirra, Du vent au vent
Musée d’art contemporain de la Haute-Vienne, Rochechouart

25.02 - 18.09.2022

 

 

 

 

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Communiqué de presse

Le Musée d’art contemporain de la Haute-Vienne annonce la première exposition personnelle dans une institution française de l’artiste américaine Helen Mirra, intitulée Du vent au vent. Celle-ci développe depuis le milieu des années 90 une oeuvre poétique qui instaure un rapport entre le paysage, les mathématiques et le langage, à la croisée de plusieurs influences incluant l'Arte Povera, Fluxus et la Poésie Concrète. Son oeuvre est également empreinte de philosophie orientale et de la lecture de penseurs et écrivains notamment américains tels Henry David Thoreau, le théoricien Lev Manovich ou le philosophe John Dewey, promoteur de la pédagogie de l’expérience.

 

 

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Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent

En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.

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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.

Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.

Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.

À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.

Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…