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L’art qui dialogue avec l’environnement

Communiqué de presse


Si la beauté des plantes nous émerveille chaque jour, il serait dangereux de s’arrêter à cet aspect esthétique. Les plantes développent des stratégies de défense très élaborées, voire insidieuses, afin de combattre leurs nombreux prédateurs: de la plante parasite au champignon, de l’insecte à l’herbivore, sans oublier l’être humain qui fait partie de cette longue chaîne.












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Exposition du 13 juillet au 20 octobre 2013. 49 Nord 6 Est - Fonds régional d’art contemporain de Lorraine, 1bis rue des Trinitaires - 57000 Metz. Tél.: +33 (0)3 87 74 20 02. Entrée libre. Atelier pour enfants de 6 à 12 ans tous les dimanches à 14h30, gratuit et sans réservation.

Pour faire face aux attaques extérieures, les végétaux ont mis en place tout un arsenal de défense: épines pour les cactus, feuilles ou branches hérissées de piquants pour le houx, l’oranger trifolé ou le chardon, extrême résistance du feuillage à l’instar de l’agave. Des moyens subtils sont également déployés: les extrémités du yucca sont ainsi ornées de piquants dissuasifs, tandis que la menthe sécrète une odeur répulsive pour les herbivores.

D’autres plantes attaquent au contact du danger comme l’ortie et la Dendrocnide morbides (plante principalement présente en Australie) qui ont des pouvoirs urticants à des degrés d’intensité différents. Cette dernière délivre un poison neurotoxique puissant capable de tuer des animaux tels que les chiens ou des chevaux, et très rarement les hommes.


Agave havardiana

Certaines plantes agissent sur le comportement de leurs prédateurs, comme le caféier qui excite ou le pavot qui calme en sécrétant naturellement de la morphine. D’autres produisent un poison qui ingéré peut rendre malade, voire tuer, leurs prédateurs. La graine de ricin réduite en poudre est ainsi un poison mortel pour l’homme.

À rebours du discours ambiant sur la beauté de la nature et ses bienfaits, Liliana Motta nous propose un jardin où il fait bon se méfier des plantes !

À gauche: Mahonia x media « Winter Sun » / À droite: Yucca lienaris bleu

Liliana Motta, artiste-botaniste de nationalité argentine, s’intéresse aux « mauvaises herbes ». En rendant compte de leur classification subjective et idéologique, elle interroge les notions de territoire national et de protectionnisme. Elle est l’auteure d’une collection de polygonum, agréée « Collection nationale » par le conservatoire français des collections végétales spécialisées.

 Liliana Motta, Bad plantes, Frac Lorraine, Metz

© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2013. Tous droits réservés

  Liliana Motta, Bad plantes

  Frac Lorraine, Metz

  13.07 - 20.10.2013