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Communiqué de presse
L’artiste Philippe Ramette est un familier de Sète. D’abord accueilli en résidence d’artistes Villa Saint Clair en 1992, il a exposé au CRAC dès 1997. En 2011, le Centre d’art lui a consacré une grande exposition monographique privilégiant les sculptures, les installations et les dispositifs, un projet spécifique produit par le CRAC et réalisé in situ.
Aujourd’hui l’exposition ...Promenades irrationnelles… réactive son travail photographique mis en sommeil depuis plusieurs années et propose un portrait de l’artiste au «fil de l’eau».
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Gilles Aillaud
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Marika Prévosto
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sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.
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11.03 - 29.05.2016
Si Philippe Ramette se définit avant tout comme un artiste sculpteur, la photographie, souvent restée confidentielle au départ, est devenue le prétexte à toutes sortes d’expériences et de mises à l’épreuve.
Philippe Ramette se met en scène dans des situations improbables, expérimente et propose des points de vue décalés sur le monde.
« Ma démarche est une attitude contemplative. L’idée récurrente consiste à représenter un personnage qui porte un regard décalé sur le monde, sur la vie quotidienne. Dans mes photos, je ne vois pas d’attirance pour le vide, mais la possibilité d’acquérir un nouveau point de vue. » Philippe Ramette
Entrer dans une exposition de Philippe Ramette, c’est entrer dans un univers qui questionne la réalité dans ce qu’elle admet de plus tangible et de plus physique. Il crée des objets ou des situations improbables, des oeuvres où il s’agit d’« imaginer ce qu’on pourrait voir » et met en scène ses sculptures dans des photographies. Pourtant, il n’est en aucun cas question d’illustrer l’absurde, mais plutôt de construire de manière rationnelle une image irrationnelle.
« Les sculptures doivent être considérées à travers la finalité qu’est la photo. Les prothèses ne sont que des outils, elles sont aussi importantes que leur fonction mais pas plus, d’ailleurs elles n’apparaissent pas sur les photographies. Elles sont dissimulées, invisibles à l’oeil. Mais il ne faut pas oublier que ma démarche part des objets. Ces objets servent de point de départ à des micro-fictions. La base de mon travail ce sont les objets, mais je préfère dire «prothèses». Elles sont nécessaires mais invisibles. » Philippe Ramette
Le texte de Jean Philippe Mercé, CPD Arts Visuels et Histoire des Arts
Le projet spécifique de Philippe Ramette au Centre Régional d’Art Contemporain à Sète associe un ensemble de photographies, prises spécialement pour l’exposition dans le port de Sète, à un choix d’oeuvres existantes de la série ...Promenades irrationnelles... Ces photographies s’ouvrent toutes sur l’univers maritime, comme une exploration du paysage marin et sous-marin d’un point de vue très singulier qui plonge le spectateur dans un délicieux trouble de la perception.
«Ce dernier tournera la tête dans un sens, puis dans l’autre avant de témoigner de la puissance poétique de ces images, capable de mettre à bas les théories de Copernic ou de Galilée. Perte de repères, anéantissement des lois de la pesanteur, prises de vue contre-nature ou contre-raison, autant de conséquences à ce qui n’est au départ qu’un objet, une « prothèse attitude » comme l’artiste aime à le rappeler. Philippe Ramette joue de l’impassibilité méditative de son corps, immergé dans ces horizons irrationnels, entre la silhouette burlesque keatonienne et l’image du héros romantique, définitivement seul et aspirant à l’infini.
Contre toute attente, ou du moins contre l’attente du consommateur d’images faussées et truquées que l’homme moderne est, Philippe Ramette nous propose des images réelles, des mises en scène factuelles capturées par l’appareil photographique. C’est en réalité un prétexte pour illustrer et donner vie à ses inventions, ses prothèses extravagantes, harnachées à son propre corps et dissimulées des yeux du spectateur par son costume. On imagine le mécanisme barbare et ingénieux qui maintient à l’horizontale le corps pesant de l’artiste, feignant une absence d’effort et une posture contemplative. Ces images sont donc réelles mais ne sont pas réalistes, et c’est de ce chiasme absolu que provient toute la puissance philosophique, drôle et poétique de son art. Il explique : «L’idée forte consiste à représenter un personnage qui porte un regard décalé sur le monde, sur la vie quotidienne. Dans mes photos, je ne vois pas d’attirance pour le vide, mais la possibilité d’acquérir un nouveau point de vue». L’homme ce «pauvre cyclope paralytique» comme le décrit Gérard Wajcman, est condamné à voir le monde d’un point de vue unique. L’oeuvre de Philippe Ramette révèle alors la lutte qu’il engage pour échapper à cette condition humaine, une lutte physique, celle de son corps en train d’éprouver l’expérimentation de sa prothèse et celle du spectateur à qui il offre une multitude de points de vue, qui se complètent ou s’annulent, s’opposent ou se composent dans une image qui joue de la logique et de la raison pour notre plus grand plaisir.»
Commissaire d’exposition : Noëlle Tissier
Exposition du 11 mars au 29 mai 2016. Centre régional d’art contemporain Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, 26 quai Aspirant Herber – 34200 Sète. Tél. : +33 (0)4 67 74 94 37. Ouverture tous les jours sauf le mardi de 12h30 à 19h, samedi et dimanche de 14h à 19h.
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