Archives expositions personnelles France
Archives expositions personnelles (R)
« Les rebuts et les situations urbaines difficiles nous attirent. Les interventions artistiques et architecturales nous servent d’outils de communication et nous ouvrent de nouvelles perspectives pour créer des usages alternatifs, des idéaux collectifs, de la diversité et de la différence urbaines. L’objectif est une architecture qui réussisse à mêler l’espace avec l’expérience subjective, qui permette aux gens de découvrir de nouvelles qualités de la ville et conduise à une compréhension alternative de celle-ci. Notre méthode de travail est interdisciplinaire et combine différents genres. Nous choisissons des équipes d’experts pour chaque projet, associant des membres de raumlaborberlin et les spécialistes dont nous avons besoin. Notre vision de l’architecture ne se limite pas à l’environnement construit mais se définit comme un laboratoire de construction expérimentale pour une pratique participative dans le domaine public. » raumlaborberlin
À Saint-Nazaire, raumlaborberlin se frotte à un contexte puissant : le LiFE, la base des sous-marins, les chantiers navals, et cette ville tendue vers la Loire et l’océan, à l’histoire pleine de soubresauts. Dans cet ensemble, raumlaborberlin prélève certains moments décisifs et cerne tout particulièrement les points de bascule : le fait que les Chantiers navals soient passés de la marine marchande à l’industrie touristique, et construisent actuellement un paquebot surdimensionné, baptisé Harmony of the Seas. Ou bien que le lieu d’exposition, le LiFE, fasse partie du colossal bunker construit par la Wehrmacht : un bloc de béton qui sépare la ville de la mer, héritage des jours sombres, espace de mort réhabilité en lieu de vie qui abrite aujourd’hui différents équipements culturels. Raumlaborberlin se focalise sur ces tournants de l’histoire, où un objet architectural s’éloigne de sa fonction initiale et se transforme en quelque chose d’insoupçonné — dans une dynamique du dépassement.
raumlaborberlin, dessin
raumlaborberlin, projet pour le LIFE
En tant que communauté, raumlaborberlin ne croit pas en la figure de l’architecte tout-puissant, et privilégie le travail collectif, qui permet d’expérimenter au quotidien des façons de vivre ensemble, de construire ensemble. C’est donc ensemble, à partir du contexte et du corpus de références qu’il leur a inspiré, que les acteurs de raumlaborberlin envisagent de transformer le LiFE en un atelier ouvert, un laboratoire de réflexion sur l’habitat collectif, un lieu de production et d’exposition qui pourrait raconter une histoire nazairienne empreinte de vie et de travail collectifs, et qui poserait la question suivante : quelle forme contemporaine pourrait prendre cette histoire ? Dans quel type d’espace voulons-nous projeter nos idées et nos rêves ?
Au sein de l’exposition, raumlaborberlin donne une place conséquente au dessin d’architecture, exécuté collectivement et à la main. Entre Yona Friedman, Archigram et Keith Haring, les planches graphiques du collectif mêlent des croquis rapides, des collages aux accents pop-art, des storyboards proches de bandes dessinées et de grandes illustrations d’architectures utopiques ou extraordinaires. Leurs propositions ne se concentrent pas seulement sur les structures construites mais aussi sur les échanges au sein du groupe : elles mettent en résonance formes et relations humaines. Avec ces dessins, raumlaborberlin ne prétend pas livrer de solutions autoritaires aux problèmes spatiaux, mais souligne plutôt certaines incohérences, pointe les potentiels de stimulation de l’espace urbain par l’action collective, ou ancre parfois la fiction dans le réel.
Communiqué de presse
Cet été, le collectif raumlaborberlin transforme le LiFE en chantier d’assemblage !
À deux pas des chantiers navals et de leurs “immeubles flottants”, le collectif installe des modules d’architecture expérimentale réalisés à partir de matériaux des industries locales destinés au recyclage. Ces principes de construction, imaginés avec la participation des habitants de Saint-Nazaire, esquissent une autre ville possible, entre fiction et réalité. Méthodes constructives et solutions spatiales au rendez-vous !
Raumlaborberlin est un groupe d’architectes allemand qui travaille à l’intersection de l’architecture, de l’urbanisme et de l’art. Leur philosophie : une vision de l’architecture qui ne se limite pas à l’environnement construit, mais qui se définit comme un laboratoire d’idées et d’expérimentations. Par ses interventions ponctuelles et performatives, le collectif crée des usages alternatifs aux espaces communs et promeut un urbanisme centré sur les échanges avec les habitants du territoire et la valorisation des ressources locales.
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Gilles Aillaud
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Marika Prévosto
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sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.
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03.06 - 09.10.2016
Exposition du 3 juin au 9 octobre 2016. LIFE Base des sous-marins, Alvéole 14, boulevard de la Légion d’Honneur – 44600 Saint-Nazaire. Tél. : +33 (0)2 40 00 41 68. Ouverture en juin, septembre et octobre de 14h à 19h, en juillet et août de 14h à 19h.
© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2016. Tous droits réservés
Raumlaborlin, projet Le mur de frigos pour le LIFE
Valorisée comme un lieu d’énergie, une ruche, une matrice de fabrication de la ville, la base des sous-marins vue par raumlaborberlin ressemble à une place forte, un roc sur lequel pourrait s’ériger un château, métaphore d’habitat collectif. À l’intérieur, l’exposition révèle une zone de stockage, qui accueille des matériaux de construction recyclés à partir de certains rebuts de STX France, la société qui gère la construction des grands paquebots à Saint-Nazaire. Paysage dont émane la poésie brute de l’inventaire, ce stock éclectique esquisse un portrait de l’activité portuaire, à la fois vivier du présent industriel et substance de l’exposition. Le projet mobilise plus largement les acteurs de la filière industrielle du recyclage : les chantiers (via GDE et Veolia), mais aussi d’autres partenaires comme la Communauté d’agglomération qui gère les déchetteries, les collecteurs (via une association de réinsertion qui répare les réfrigérateurs), les restaurants collectifs (qui fourniront des cannettes et des conserves en très grande quantité).
Les matériaux sont empruntés et restitués, soustraits ponctuellement du circuit marchand qu’ils représentent — la gestion des déchets constituant désormais un secteur économique à part entière. À deux pas des chantiers navals et de leurs immeubles flottants, raumlaborberlin capte cette ressource locale et la détourne pour concevoir des cellules d’habitation, pavillons ou nids plus informels, potentiellement destinés à ressortir du LiFE pour contaminer la ville, la coloniser dans le sens botanique du terme, la réinventer.
Commissaire de l’exposition : Sophie Legrandjacques, directrice du Grand Café centre d’art contemporain